Une exposition en partenariat avec arcelormittal Foundation Luxembourg

Présentée du 15 septembre au 21 octobre 2023, l’exposition “Romain Urhausen : Steel Life” a été produite par Lët’z Arles, avec la collaboration de la Galerie Schlassgoart et avec le soutien de ArcelorMittal Foundation Luxembourg, de la Ville d’Esch-sur-Alzette, de la Ville de Rumelange et du Centre national de l’audiovisuel (CNA).

L’exposition a été réalisée sous le commissariat de Paul di Felice et Krystyna Dul accompagnés par Nathalie Becker

C’est à Rumelange que Romain Urhausen réalise ses premiers clichés, dès l’âge de 14 ans et c’est à Esch-sur-Alzette qu’il ouvre son premier studio photo. Ces liens aux terres du Sud l’influenceront durablement dans le choix des sujets qu’il photographie par la suite.

L’artiste a pu tisser des liens particuliers avec l’ARBED au cours de sa carrière, et par ce biais, offrir une représentation singulière des régions luxembourgeoises qui l’ont vu grandir. En 1965, il est contacté par l’ARBED, afin d’illustrer le rapport d’activité de l’entreprise. Tiré sous forme d’ouvrage relié, le rapport comporte 92 photographies, dont la majorité prises par Romain Urhausen, également en charge du graphisme de l’ouvrage. Au fil des pages, l’artiste explore les villes de Dommeldange, Dudelange, Esch-Schifflange et Esch-Belval, les Terres Rouges, les mines de fer luxembourgeoises et leurs ouvriers.

Au printemps 2003, l’artiste avait eu l’occasion d’exposer à la Galerie Schlassgoart, créée en 1993 à l’initiative du groupe ARBED, devenu ArcelorMittal. Cette exposition, dont le commissaire était Jean-Paul Raus et qui s’est accompagnée d’un ouvrage et d’un texte de Dr. Roland Augustin, était restée un des accrochages favoris de l’artiste.

Les liens entre l’artiste et ArcelorMittal Luxembourg se sont approfondis encore à l’occasion de l’exposition du Centre national de l’audiovisuel (CNA) en 2016, ArcelorMittal ayant soutenu l’acquisition par le Centre national de l’audiovisuel (CNA) de 240 photographies de l’artiste.

Photographies : © Henri Goergen

Innovant et créatif tout au long de sa vie, Romain Urhausen a laissé un oeuvre prolifique dont les photographies des années 50 et 60 constituent une collection extraordinaire dans l’histoire de la photographie européenne, entre ’humanisme français et la subjectivité allemande. À partir d’un corpus important d’oeuvres photographiques, l’exposition se concentre davantage sur Esch-sur-Alzette et les sites industriels du Bassin minier qui ont inspiré Romain Urhausen. Elle révèle le regard subjectif que l’artiste a porté sur la vie, sur le travail et sur l’environnement de la cité du Fer tout en donnant un aperçu de ses sculptures et de ses créations de design.

Né à Rumelange en 1930, il photographie les immigrés italiens à Rumelange avec son tout premier appareil, reçu à l’âge de 14 ans. C’est à Esch-sur-Alzette qu’il créé son premier studio photo dans les années 1950 et il gardera un lien fort avec la ville qui est présente dans deux de ses ouvrages : Livre du cinquantenaire de la ville d’Esch-sur-Alzette (1956) et Die Stadt / Notre ville, réalisé avec Nic Weber (1961).

Tout au long de ces années fructueuses en images photographiques, il a abordé les sujets du répertoire humaniste en dépassant la représentation classique de la réalité afin de mieux explorer le langage créatif, formel et poétique. Le quotidien avec ses « instants décisifs » (Henri Cartier-Bresson), l’homme au travail et ses cadrages expressifs, le paysage industriel, notamment celui de l’ARBED pour lequel il réalise une importante série de photographies en 1965, et ses structures imposantes sont les thèmes récurrents de son esthétique subjective, apprise chez son « maître » Otto Steinert. Pour Steinert, la photographie « est une composition en noir et blanc pleine de tensions. »

Aux photographies animées d’expressions, d’émotions et d’imagination, s’ajoutent des créations de design comme la célèbre chaise longue à bascule créée pour TECTA ainsi que des bijoux en métal, inspirés de l’histoire de l’art moderne comme l’oeil de Lee Miller photographiée par Man Ray, mais aussi une de ses sculptures de tôle compressée réalisée en 1958.

Ainsi l’exposition Romain Urhausen : Steel Life, avec environ soixante-dix photographies en noir et blanc, révèle la vie dans le Bassin minier, son quotidien urbain, ses lieux de travail, ses structures en acier, principalement entre 1950 et 1970. En intégrant du mobilier, des bijoux originaux, des sculptures et des ouvrages, l’exposition donne aussi un aperçu de ses talents de designer, de graphiste et de sculpteur.

- Paul di Felice

“Sans titre”, années 1960 © Romain Urhausen / AUTAAH, Collection du Centre national de l’audiovisuel (CNA)

“Sans titre ARBED”, années 1960 © Romain Urhausen / AUTAAH, Collection du Centre national de l’audiovisuel (CNA)

 

Une série de 8 timbres de collection dédiés, grâce à POst Luxembourg

Grâce à une collaboration exceptionnelle avec POST Luxembourg, une série de 8 timbres dédiée aux œuvres de Romain Urhausen est éditée en début d’été. Cette sélection de 8 images représentant un panorama large des œuvres de l’artiste constitue un hommage historique et sensible de son travail, dont tout un chacun peut garder le souvenir. Les 8 timbres sont présentés sur une planche illustrée, selon un design sur mesure. Par cette opération remarquable, Romain Urhausen entre ainsi dans le panthéon des grandes figures luxembourgeoises dont les timbres personnalisés sont collectionnés pour la postérité par de nombreux philatélistes passionnés.

© D.R.

Romain Urhausen au parc de Merl, une initiative de la ville de luxembourg

La Ville de Luxembourg soutient de nombreuses initiatives autour de la photographie contemporaine et promeut les projets artistiques des photographes dans divers lieux et selon des manifestations très variées. La Ville de Luxembourg est partenaire de Lët’z Arles depuis ses débuts et a accueilli à deux reprises au Cercle Cité les expositions « retours » de Lët’z Arles après les Rencontres.

Depuis plus d’un an, le Parc de Merl, situé dans le cœur même de la ville, offre ainsi dix-sept panneaux très grand format, répartis sur 3 endroits très visibles des riverains et des habitués, présentant une ambitieuse programmation d’expositions temporaires de photographies.

Pour l’été 2022, la Ville a choisi de consacrer son accrochage à Romain Urhausen, après discussion avec Lët’z Arles et avec le Centre national de l’audiovisuel, dont une sélection d’images de sa collection a été sollicitée pour la manifestation. 16 photographies, complémentaires de celles exposées à Arles, se sont réparties en 3 thèmes : les portraits, la Ville de Luxembourg et les expérimentations, et ont présenté un panorama large des travaux du photographe, établi depuis de longues décennies dans la capitale.

L’accrochage a été inauguré le 9 juin et est resté accessible à tous durant toute la période estivale, jusqu’au 4 octobre.

Des visites guidées assurées par Paul di Felice et Krystyna Dul ont été proposées sur un certain nombre de dates durant l’été et des temps d’échange spécifiques avec les élèves des établissements scolaires à proximité du Parc (lycées) ont été activés.

 

© Éric Jaerling / Photothèque Municipale de Luxembourg

 

© Romain Girtgen / CNA

© D.R.

Une selection de photographies à la gare de Luxembourg grâce aux CFL

 

Présentée du 30 septembre au 13 novembre 2022 à la Gare de Luxembourg

L’exposition “Romain Urhausen, histoires urbaines” a été produite par Lët’z Arles avec la collaboration des CFL

Reproductions

Avec l’aimable collaboration de la Succession de l’artiste et du Centre national de l’audiovisuel (CNA).

avec le soutien spécial de

Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte et Ville de Luxembourg ainsi que Value Associates et Mobilier Bonn.

Le commissariat du projet a été assuré par Paul di Felice et Krystyna DUL

 

Les yeux sont aux aguets, les regards curieux des passants se croisent et se rencontrent dans les saisissantes scènes urbaines capturées par le photographe luxembourgeois Romain Urhausen. Cet artiste prolifique a produit la majorité de ses œuvres photographiques dans les années 1950 et 1960, avec une grande virtuosité, combinant l’approche humaniste avec celle de la photographie subjective d'Otto Steinert. Intéressé par l’être humain dans son quotidien, dans la rue et au travail, il a produit un vaste ensemble photographique sur Esch-sur-Alzette, le marché parisien des Halles, l'industrie sidérurgique luxembourgeoise et la région de la Moselle.

Dans ses photographies de ville prises principalement à Esch-sur-Alzette, Luxembourg, Paris et Dortmund, il choisit et attire l'attention sur les personnages exceptionnels observés dans les rues. L'arrière-plan de ce spectacle devient le point de départ de ses explorations visuelles, ce qui donne lieu à des images qui ne sont plus représentatives, mais fidèles à sa vision créative. Cependant, même sur la scène immédiate de la ville, il ne se contente pas d'enregistrer l'inhabituel et le bizarre, mais il capte également des éléments abstraits de son environnement avec son esprit artistique subjectif. Cette double démarche - la recherche dans la capture des scènes sélectionnées et son interprétation créative - est toujours présente dans son oeuvre, que ce soit dans ses autoportraits, ses nus ou ses paysages urbains et naturels.

Romain Urhausen, Histoires urbaines s'inscrit dans le grand programme d'expositions consacré à son œuvre, après Romain Urhausen en son temps à l'Espace van Gogh à Arles dans le cadre de la 53e édition des Rencontres d'Arles (France) et dans la continuité des grands tirages exposés au Parc de Merl cet été.

- Paul di Felice et Krystyna Dul

Romain Urhausen, Sans titre, années 1950, Paris, France, Romain Urhausen / AUTAAH, Collection du Centre national de l’audiovisuel (CNA)

Selon un format inédit pour Lët’z Arles et une collaboration nouvelle avec les CFL, l’association a bénéficié d’une mise à disposition du hall en verre de la Gare de Luxembourg pour y présenter une sélection d’une quinzaine de reproductions de photographies de Romain Urhausen.

Regroupant plusieurs thèmes abordés par Romain Urhausen (photographie expérimentale, vie quotidienne, l’homme au travail…), la sélection s’est présentée sous forme de grands formats accrochés en hauteur et très visibles du grand public durant les cinq semaines de mise à disposition du lieu, du 30 septembre jusqu’au 13 novembre 2022. La fréquentation de la Gare de Luxembourg étant estimée à 70 000 passagers en moyenne par jour, le projet a bénéficié d’une belle visibilité tant auprès des voyageurs internationaux que des résidents ou des frontaliers.

Des visites guidées ont été organisées par Paul di Felice à diverses dates durant l’automne.

© Romain Girtgen / CNA

© Romain Girtgen / CNA

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